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CENT SOIXANTE DOUZIEME JOUR

 

Ce que l'on rencontre au détour d'un couloir Ce que l'on rencontre au détour d'une rue Faisons un peu de politique

Ce que l'on rencontre au détour d'un couloir
Ce que l'on rencontre au détour d'un couloir 
Mardi, 24 mai 2011, 05h30, le ciel reste plus ou moins couvert toute la journée, je ne sais pas si la température a baissé mais l'atmosphère est humide, moite. En me levant, j'ai eu l'impression qu'il y avait plu durant la nuit. Dans le lointain, je remarque pour la première fois une petite chaîne de collines sombres, jusqu'à présent elle était toujours voilée, presque invisible. C'est un signe de basses pressions, de mauvais temps. Vers 15h00, le vent se lève à nouveau et soulève la poussière mais on est loin de la mini-tempête de la veille.

Une VAM arrive dans l'après-midi. Elle ne décharge aucun renfort ni aucun obus de mortier. La nouvelle tombe dans les messageries électroniques, le tir mortier est annulé, reporté au mois prochain, peut être. Est-ce encore une nouvelle ? Franchement, on s'en doutait fortement depuis le matin, si l'on en croyait certaines rumeurs sur les raisons de ces reports à répétition.

Le PUMA en profite pour faire de l'héli-transport de mortier sous élingue. Ça entraine toujours un peu les hommes.

Les réintégrations de matériel débutent, les visites médicales de fin de mandat également.

 

CENT SOIXANTE TREIZIEME JOUR

 

Un dernier tour au marché aux bestiaux Ne soyons pas chameau

Un dernier tour au marché aux bestiaux
Un dernier tour au marché aux bestiaux 
Mercredi, 25 mai 2011, 05h30, encore cinq jours avant mon retour en France, si les VAMs ne sont pas retardées. Le volcan islandais se calme, on en parle de moins en moins. De ce côté là, cela devrait aller. Personne ne parle de grève dans le transport aérien. De ce côté là, cela devrait aller aussi. Les VAMs intra-théatre semblent fonctionner merveille, pas de panne. De ce côté là, cela devrait aller également. Il reste à savoir si les AIRBUS de l'escadron Esterel tiendront le coup. De ce côté là, c'est pas assuré. Mais restons positif et optimistes.

Je passe ma visite médicale de fin de mandat. Une formalité. On nous rappelle que nous devons continuer à prendre notre antipaludéen pendant encore un mois après notre retour en France. On nous donne les provisions en conséquence. Six mois sous dose quotidienne de doxycycline, un antibiotique, et je ne m'en porte pas plus mal, pour l'instant. Certains ne supportent pas et ont dû voir leurs dosages aménagés.

Nous allons en ville, peut être pour la dernière fois. Le COMLEGION est absent. Nous avons à faire avec son adjoint et son chef d'état-major. On taille le bout de gras pendant une dizaine de minutes avant de nous éclipser. Les tchadiens semblent étonnés du peu d'enfants que nous faisons, en général, comparé à notre niveau de vie. C'est difficile à leur expliquer. Le fossé culturel et social est immense.

Nous tentons une entrevue avec Charles, l'adjoint à la brigade de recherches, mais comme toutes les fois précédentes son bureau déborde de clients, des militaires cette fois-ci. Nous le saluons simplement et repartons aussitôt, en lui laissant un petit colis cadeau, une chemisette bleue avec deux écussons. Des effets vestimentaires de la gendarmerie française qui ont cours légal dans la gendarmerie tchadienne. Ils donnent un certain statut à ceux qui peuvent s'en procurer et les porter. Nos homologues tchadiens sont payés, régulièrement, peu certainement, mais ils doivent s'habiller et s'équiper à leurs frais, y compris les fournitures de bureau. D'où un impressionnant panachage de tenues, une vraie armée de Bourbaki, tenues françaises, tenues américaines, même des tenues de chasse. Nous les aidons de notre mieux en leur faisant cadeau de nos tenues un peu passées, en leur offrant nos badges GENDARMERIE ou OPJ, en leur envoyant depuis la France, à notre retour, qui un code, qui un béret, qui une MAGLITE, qui un carnet de déclarations.

En quittant la gendarmerie, nous filons au palais de justice. Le juge d'instruction est absent. Il est en voyage à N'Djamena et reviendra à Pâques ou à la Trinité. Tant pis, Jean-Philippe clôturera le dossier.


 

CENT SOIXANTE QUATORZIEME JOUR

 

 
Jeudi, 26 mai 2011, 05h00, mon dernier jour où je pourrais tenir ce blog à jour, au jour le jour. Demain, je prends la VAM pour partir sur N'Djamena et deux jours plus tard, je rentre normalement en France. Je vous tiendrai au courant de mes aventures, ou mésaventures, de retour depuis chez moi, la semaine prochaine. A moins qu'entre temps je puisse avoir accès à internet lors de mon transit dans la capitale tchadienne.

J'en profite pour vous remercier tous d'avoir suivi mon blog avec tant d'assiduité, surtout ce dernier mois où nous avons battu tous les records. Je garderai le blog actif et tenterai d'y insérer quelques vidéos dont certaines assez guerrière. Alors, restez en ligne et bonjour chez vous.


Hier, j'ai réintégré ma trousse de secours. Aujourd'hui, je réintègre mon gilet pare-balles, mon casque Kevlar. Puis demain ce sera le tour de mon téléphone mobile, de ma carte de self, de mon couchage. Une à une, je largue les amarres qui me rattachaient au camp Croci, à Abéché. Je serai bientôt libre, libre de partir, de m'envoler vers la France.

Pas de pluie aujourd'hui, le matin est un peu frais, 35°, le ciel est légèrement couvert mais il se dégage au cours de la journée. L'atmosphère reste moite.

Une VAM arrive, encore une, mais elle manque de ne pas partir pour cause de panne. Celle-ci n'étant pas trop sérieuse, le Transal repart malgré tout. Espérons qu'il sera au rendez-vous demain.

Soirée mange-debout, les hamburgers sont remplacés par une sorte de kebab, un pain hamburger fourré de viande émincée.

 

CENT SOIXANTE QUINZIEME JOUR

 

Vendredi, 27 mai 2011, 06h00, j'ai mal dormi, je me réveille avec la gueule de bois, ou presque, comme si j'avais trop bu la veille, ce qui n'est pas le cas. Est-ce l'accumulation de fatigue ? La chute de mon tonus nerveux en cette fin de mandat ? Je ne sais sinon que j'ai du mal à émerger.

J'ai fini mes sacs commencés la veille. Ils sont prêts à l'embarquement. Je finis mon ménage. Vingt huit ans de service vous ont appris à laisser une chambre nickel en partant. Même si vous savez que l'EDA fera faire le ménage après votre départ.

La VAM est prévue pour 09h30. Je suis au bureau lorsque j'entends un sourd grondement vers 09h00. Je sors pour découvrir l'empennage d'un Transal qui se profile au-dessus des merlons. Décidément, il est en avance aujourd'hui. Nous nous précipitons avec Jean-Philippe. L'avion est là sur le tarmac, soute déjà ouverte. Trois misérables passagers en descendent mais aucun qui ne ressemble à notre COMPREVOT. Il doit venir passer trois jours sur Abéché. Il avait appelé la vielle pour confirmer son arrivée mais il semble manquer à l'appel des passagers.

Nous nous approchons. Peut être est-il retenu en otage à l'intérieur par un équipage fou ? Non, il débarque enfin, ayant passé une partie du vol, sinon la totalité, dans la cabine de pilotage à apprécier le paysage. Il restait à tailler le bout de gras avec les pilotes.

A peine débarqué, l'équipage nous apprend que le départ ne se fera pas à 16h00 comme prévu mais vers 13h00. Ça va être chaud.

Nous accueillons le COMPREVOT, le temps de boire un café, d'effectuer les quelques formalités administratives concernant mon départ et nous allons en ville, espérant rencontrer le COMLEGION. Il n'est pas là, nous sommes confrontés à son adjoint à la langue française assez improbable. Après une demi-heure d'incompréhension mutuelle, il est temps de regagner la base pour déjeuner, mon dernier déjeuner à Abéché.

A table, le COMPREVOT étale devant lui toute une panoplie de médicaments, conséquence d'une intoxication alimentaire à l'ordinaire de N'Djamena, près de 200 gars atteints à cause, semble-t-il, d'un plat à base poisson cru. Aïe, il y a des plats à éviter dans certains pays.

Le repas fini, il faut déjà se présenter au transit pour l'embarquement. Nous sommes une trentaine à partir. Tout va très vite, pour une fois. Je dis au revoir à ceux qui restent et je me précipite dans l'avion, laissant derrière moi Jean-Philippe et le COMPREVOT. Il faut chaud à l'extérieur, comme d'habitude, mais la carlingue de l'avion est un four. Nous transpirons à grosses gouttes. Le Transal embarque encore une palette chargée de nos sacs et nous décollons enfin, il n'est même pas 13h00. Les hublots sont rares à bord et placés haut. Sanglés dans nos sièges, il nous est impossible de profiter du paysage sauf au privilégié qui a réussi à avoir accès à la cabine de pilotage.

J'essaye de dormir, en vain. J'ouvre un livre. 14H00, le pilote annonce notre arrivée à N'Djamena dans une vingtaines de minutes. Décidément, tout est en avance aujourd'hui. Je pense soudain que personne ne m'attend à l'arrivée puisque personne n'a été prévenu de notre départ avancé. On verra à l'atterrissage. Nous récupérons nos sacs, j'en ai quatre à trimballer. Comme prévu, personne ne nous attend à l'arrivée. C'est le temps de la sieste, il n'y a personne à perte de vue dans toute la zone technique. Je ne vais pas rester planté là jusqu'au soir. J'allume mon téléphone mobile mais je n'ai aucun numéro local en mémoire, ni dans ma tête, ni dans la puce, ni ailleurs. Par chance, je touche un relais qui reconnaît mon téléphone et me donne accès à mon fournisseur. Soyons imaginatif, j'appelle ma famille en France, bonjour la facture, pour me faire communiquer le numéro du camp CROCI à Abéché, numéro français, que j'appelle alors, rebonjour la facture. Je demande le poste de Jean-Philippe, heureusement il est là, et lui demande d'appeler les prévôts de N'Djamena pour qu'ils viennent me chercher.

Quelques minutes plus tard Philippe est là. Ouf, je suis sauvé.

Je loge aux Bananiers, des CORIMEC réservés aux personnes de passage. Je partage normalement ma chambre avec l'aumônier mais il n'est pas là. Je pense qu'il n'y logera pas avant demain soir, la veille du départ. J'ai donc tout le CORIMEC pour moi seul. Deux lits, deux armoires, deux chaises, une table, une télé et un climatiseur, indispensable, constituent le mobilier. La chambre est propre, les draps sont frais mais il y règne une chaleur étouffante. Le CORIMEC n'est protégé par rien, il fait face au soleil, l'atmosphère à l'intérieur est étouffante. Les CORIMEC sont placés deux par deux, l'un au dessus de l'autre, et deux chambres se partagent un bloc sanitaire. Ce serait presque le luxe.

Je prends une douche pour me rafraîchir et laver la sueur. Puis je gagne la brigade pour saluer les collègues. François me guide pour les ultimes formalités de départ, attestation de séjour, attestation des services aériens, attestation des avances de solde perçues. Je récupère mon dossier administratif et surtout mon passeport. Je peux enfin partir. Je verse sur mon livret postal mes derniers francs CFA, ne gardant que le minimum pour une petite soirée à N'Djamena.

Le temps se couvre, de lourds nuages noirs obscurcissent le ciel. Il pleut. La température baisse, elle devient agréable.

Nous faisons le tour de quelques popotes avant de partir en ville, au fameux Carnivore, restaurant réputé entre tous pour ses plats et son ambiance musicale assurée.

Comparée à Abéché, N'Djamena a tout d'une grande métropole avec ses larges avenues bitumées bordées d'immeubles modernes, ses commerces, ses restaurants, son animation. On est loin du côté « brousse » de Abéché. Mais dès que nous quittons les boulevards et leurs lumières, nous retrouvons les ruelles sombres et étroites, les maisons basses en brique crues, les caniveaux débordant d'ordures.

Au restaurant, un service de sécurité musclé filtre les entrées, détecteur de métaux en mains. Nous passons sans problème. La salle du restaurant est une grande cour où, sous de larges paillotes, s'entassent tables et chaises de jardin. Dans le fond, près du bar, une petite piste de danse où trois musiciens mettent un peu d'ambiance musicale. Quelques chanteurs et chanteuses, amateurs ?, se succèdent au micro. Six danseuses graciles se déhanchent sur la piste au rythme de la musique. Elles ne sont pas vilaines, comme la plupart des filles présentes dans la salle d'ailleurs, mais elles devraient apprendre à sourire. On les croirait aux travaux forcés de la danse.

Presque toutes les tables sont occupées, autant d'européens que d'africains. Nous en trouvons une petite pour nous deux, coincée entre de plus grandes. Nous commandons des côtes de bœuf, avec des frites. Le service est rapide. La viande est bonne, sans plus, mais toujours meilleure que les semelles dont j'avais l'habitude à Abéché. Les frites sont excellentes mais un peu petites. Même après six mois de brousse, je suis difficile à contenter.

Il se remet à pleuvoir, plus fort et plus longtemps. Nous nous serrons vers le milieu de la paillote pour échapper aux gouttes. Si la saison des pluies ressemble à cela en dix, vingt, trente fois plus intense, il est temps de rentrer en France.

En attendant de prendre l'avion, nous faisons retour sur la base avant minuit.

 

CENT SOIXANTE SEIZIEME JOUR

 

Place de la Nation Berges du fleuve Four à briques avec son gros tas de combustible Fours à briques fumant dans le lointain

Place de la Nation
Place de la Nation 
Samedi, 28 avril 2011, 04h00, je me réveille tôt et je suis incapable de me rendormir. Je traîne au lit jusque vers 06h00 où je me décide à me lever. Le temps est couvert, presque gris mais il ne pleut pas. François vient me chercher pour emmener mes sacs au transit. Il est 08h00, 09 en France. Nos bagages sont enregistrés, signe que tout va vient, que l'avion a certainement déjà décollé de Roissy Charles de Gaulle. Une nouvelle incertitude levée.
Je liquide mes tous derniers francs CFA que j'échange en euros à la trésorerie. Je n'en garde que 5.000, histoire de faire la soudure jusqu'au soir. Nous passons à l'ambassade de France, en ville, puis chez AMANDINE, une boulangerie-pâtisserie-salon de thé très française. L'établissement est plein. Un civil français nous invite à sa table. C'est un ancien militaire reconverti dans le renseignement économique, de ce qu'il nous dit. C'est un vrai moulin à paroles, affable et d'un abord sympathique.  Il vit depuis plusieurs années au Tchad et semble connaître le pays comme sa poche. Il est d'un contact des plus intéressants. Avec François, nous goûtons les jus de fruits de la maison qui sont excellents, à ce qui paraît. Mon jus d'ananas est plutôt quelconque. Les viennoiseries qui défilent sur les plateaux des serveurs me tenteraient plus mais il est déjà tard et il est presque temps d'aller déjeuner.
Il n'y a pas photo, la cantine est quand même meilleure à Abéché, semelle de zébu sur lit de purée, pas de quoi émoustiller les papilles. Je regrette AMANDINE, j'aurai dû me laisser tenter surtout qu'ils servent également d'appétissantes omelettes.
A 14h00, François m'emmène à la chasse aux hippopotames. Le ciel est dégagé et le soleil darde ses rayons. Nous traversons la ville jusqu'au club de golf local, où l'on peut aussi faire du cheval, et voir des hippopotames. Nous louons les services de deux jeunes tchadiens, des caddies du club peut être, qui, pour 1.000 CFA chacun, nous guident à travers la campagne jusqu'aux berges du Chari. Le niveau de l'eau est au plus bas et elles sont loin. Nous marchons pendant une vingtaine de minutes au milieu de vieilles parcelles abandonnées, de plantation de manioc, de prairies verdoyantes où paissent des troupeaux. Le fleuve en se retirant a laissé derrière lui quelques étangs où l'on s'affaire à extraire de la glaise. Elle est formée en briques qui sont cuites dans de grands fours que les tchadiens alimentent avec des bouses sèches. Elles brûlent bien, j'en avais fait l'expérience lors de l'incendie de Tchigchika mais leur valeur calorifique doit être faible. 
Près du fleuve, des camions chargent du sable. Des enfants jouent dans l'eau ou sur des bancs de sable au milieu du courant.
Nous atteignons enfin le cours d'eau. Pas la queue d'un hippopotame. Nos guides hèlent une pirogue. Selon les piroguiers, les bêtes seraient au-delà du pont, à cinq cents mètres de là, et ils seraient d'accord pour nous embarquer et nous y mener.
L'embarcation de bois est longue et large, doublée de zinc, elle parait solide, le courant est faible mais l'aventure me paraît hasardeuse. Il faudra payer les piroguiers je ne sais pas combien, 5.000 CFA ou peut être plus. Il faudra naviguer sur un fleuve aux eaux d'une propreté douteuse, un vrai bouillon de culture.Et à la fin nous ne sommes même pas sûr de voir des hippopotames.  Nous renonçons à l'expédition et faisons retour sur le club de golf.
Quelques européens y pratiquent, non sur le green, mais sur le yellow puisqu'à défaut de gazon anglais, il n'y a que du sable tchadien.
Nous dégustons un coca sous la véranda du club house. Il y a là un endroit précis à l'angle du bâtiment où souffle un délicieux cours d'air, frais à souhait. Deux mètres en arrière ou trois à gauche ou à droite et il disparaît pour laisser place à la chaleur et la moiteur de l'après-midi africain.
En repartant, nous passons le pont. J'observe le lit du fleuve, toujours pas d'hippopotames
Nous regagnons la base. Au passage, j'admire la place de la Nation et son immense monument à la gloire de ce je ne sais qui. C'est grandiose, c'est kitsch, c'est très stalinien façon Corée du Nord.
C'est confirmé dès que nous franchissons les grilles de la base. Cela saute aux yeux. La VAM est arrivée de France, avec la première relève. Il y a du béret rouge partout. Les paras sont là. Je pourrai embarquer demain matin, restera encore à savoir si je pourrai décoller. Rien n'est gagné.
Je me jette sous la douche. Je suis toujours le seul occupant de mon CORIMEC mais pas pour longtemps. En fin d'après-midi, l'aumônier débarque avec un autre prêtre qui s'installe dans le lit laissé libre. Il est peu loquace, grand, sec, presque ascétique, peu loquace, une barbe drue, il fait très anachorète, un ermite quoi !
Je passe la soirée dans une popote avec certains de Abéché qui sont descendus avec moi et qui repartent comme moi, puis je vais me coucher sagement.

 

 

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