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CENT SOIXANTE DEUXIEME JOUR
Le tribunal est ouvert, gardé par deux greffiers mais le juge n'est pas là. Il faut dire que nous sommes en avance. Nous patientions. Il est 09h00 mais toujours pas de juge à l'horizon. Mon téléphone sonne, c'est lui qui m'appelle. Le pauvre est malade, enrhumé. Il ne viendra pas ce matin. Notre rendez-vous est reporté à lundi. Décidément, cette enquête est maudite. On frise le ridicule mais cela ne me fait plus rire.
On sent que la fin du mandat approche, on nettoie les armes secteur, on nettoie le matériel NRBC. Les véhicules c'est pour bientôt.
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CENT SOIXANTE TROISIEME JOUR
Le DETSOUT |
Le déjeuner est tip-top, d'excellentes salades et des travers de porc sauce barbecue. Je me régale. De plus le vin rouge est buvable.
L'effet de ma courte nuit est de me permettre une sieste crapuleuse.
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CENT SOIXANTE QUATRIEME JOUR
La revue des troupes |
Nous repartons en ville pour notre dernier ( ? ) rendez-vous avec le juge d'instruction. Le digne magistrat est présent mais il n'a pas encore dactylographié toutes les pièces. Il nous remet ce qu'il a et nous téléphonera quand le reste sera prêt. Allez, encore un peu de patience pour les treize jours qu'il me reste encore.
En sortant du tribunal, nous passons chez le COMLEGION pour lui remettre un photo grand format, plastifiée, où on le voit avec les autorités locales en train d'assister à la cérémonie du 08 mai. Histoire d'entretenir nos bonnes relations avec la gendarmerie tchadienne. Nous passons dire un bonjour à la brigade de recherches mais ils sont débordés, au propre comme au figuré. Il y a du monde partout. Nous ne nous attardons pas, nous reviendrons, plus tard.
On nous appelle de toute la base pour prendre rendez-vous en vue des colisages. Tout le monde prépare ses petites caisses et cartons en vue du départ. Faut que je pense à numéroter mes abattis, pour ne pas en oublier à mon départ.
Le soir vient et nous ne savons toujours pas si le tir mortier est autorisé ou non. Le ministère de la défense tchadien aurait posé un lapin au COMANFOR venu le rencontrer à ce sujet.
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CENT SOIXANTE CINQUIEME JOUR
Pour l'ensemble, GARDE A VOUS ! |
Toujours pas de nouvelles du tir mortier. Le COMANFOR repousse la date limite du 19 mai au 23 mai, presque à la veille des premiers départs.
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CENT SOIXANTE SEPTIEME JOUR
Vos empreintes SVP |
Nous filons avec le CDU de la PROTERRE chez le préfet pour lui faire signer les autorisations adéquates. Nous le joignons in-extremis sur les marches de la préfecture alors qu'il s'apprête à assister à une réunion. Le capitaine lui explique la situation et laisse les documents à la secrétaire. Ils seront signés, normalement, pour 13h00.
Nous passons à la gendarmerie où nous voyons le COMLEGION adjoint. Il parle à peine le français. Je ne suis pas certain qu'il ait compris tout ce que nous lui expliquions. Nous reviendrons dans l'après-midi avec les autorisations voir le titulaire du commandement pour remettre une couche.
Jean-Philippe et le CDU sont de retour pour 13h00 à la préfecture. Les autorisations n'ont pas été signées. Le ministre de la défense tchadien a peut être autorisé la reprise des activités opérationnelles mais personne n'est au courant ici. Ils repassent à 16h00, la situation est toujours bloquée. Le préfet autorise néanmoins verbalement une reconnaissance de la zone pour le lendemain, avec un véhicule de la gamme commerciale et un minimum de personnel.
Décidément, le tir n'est pas encore fait.
La VAM prévue depuis plusieurs jours a enfin été effectuée. L'avion ne reste que deux heures.
Ce soir, le traditionnel croque-monsieur est remplacé par un hot-dog et des frites. Elles sont un peu molles et il manque de saveur, mais ça change.
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