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CENT CINQUANTE SEPTIEME JOUR
Réunion au sommet |
Le Transal est en avance, près d'une demi-heure. Nous l'apprenons alors que l'avion se gare déjà sur le parking. Nous avons à peine le temps de nous préparer et sortir du bureau que les deux prévôts de N'Djamena et le payeur sont déjà à notre porte.
Le versement des pensions n'est pas prévue avant 09h30, nous avons le temps de prendre un café, où un thé. Pendant ce temps, nos camarades militaires participent à la prise d'armes dont nous entendons les échos.
Nous allons nous installer dans la salle de réunion. Une équipe des CIMIC part en ville récupérée les anciens combattants et les veuves. Sous l'auvent du foyer, le pot bat son plein, pâtisseries et jus de fruits.
Ils sont une quinzaine, trois anciens combattants tchadiens ayant servi dans l'armée française lors de la dernière guerre mondiale, et une douzaine de veuves. Les premiers ont encore la forme, mais c'est relatif, quant à ces dames, elles ont pour la plupart des âges canoniques. Deux sont impotentes, voire grabataires. Il faut les porter sur des chaises. L'une d'elle est de surcroît aveugle. Je ne suis pas sûre qu'elles comprennent toutes ce qu'elles font ici.
L'identité de ces vénérables vieillards est vérifié avec soins. Ils viennent avec leur certificat d'inscription au grand livre de la dette publique ( j'adore ce nom ) portant leur photo. Nous prenons leurs empreintes digitales, nous leur tirons le portrait et vérifions qu'ils coïncident avec ceux pris les années précédentes. Aucune usurpation d'identité n'est constatée. Il n'y aura qu'une méprise de nom entre deux dames qui sera vite réglée.
L'opération se passe dans un joyeux tohu-bohu avec tous ses officiels français et tchadiens qui viennent se faire photographier avec nos anciens, Son Excellence l'ambassadeur de France, le COMANFOR, l'attaché de défense, le président des anciens combattants tchadiens...
Ils ne sont que quinze à être payés, l'opération est terminée pour 11h30. Sur Sahr ou Mongo, ils sont 300 à 400. Cela dure deux à trois jours et nécessite toute une expédition.
La VAM doit décoller vers 14h00. Heureusement que je passe au bureau après le déjeuner. Le départ est avancé à 13h00, dans une demi-heure. Je rameute mes deux collègues, ils ont juste le temps de se présenter à l'embarquement.
Le COMDET descendant s'en va aujourd'hui avec cette VAM. Il est en retard, encore attablé à La Rose du Sabele avec Son Excellence l'ambassadeur de France. Nous avons le temps de lui préparer une petite cérémonie de départ.
Une banderole est accrochée à la galerie d'un land-rover et nous formons une haie d'honneur jusqu'à l'avion. Le COMDET arrive enfin. Il n'a pas le temps de s'attarder mais, derrière ses lunettes noires correctives, nous le sentons ému.
Ca y est, il décolle et je suis le plus ancien sur la base, en temps de présence.
L'ambassadeur et sa suite restent. Ils passent la nuit au camp pour aller sur Goz Beida demain.
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CENT CINQUANTE HUITIEME JOUR
Recueillement |
Je l'aurai à peine aperçu ce brave homme.
Je téléphone au juge d'instruction. Il n'est pas disponible aujourd'hui. Nous le visiterons demain.
Premier grand rapport du nouveau COMDET. Aucun horaire n'a été diffusé sur le réseau de la base. Il y a un petit flottement, 08h00 ou 08h30, certains sont en retard.
Aucune nouvelle quant au devenir des sorties opérationnelles. Elles restent prévues à l'échéancier mais rien d'officiel quant à leur réalisation effective.
Il semble qu'il fasse un peu moins chaud mais l'air était lourd presque humide.
La cinématique de la relève est tombée, conforme à mes attentes. Je peux commencer à compter les jours restants sur mes vingt doigts et même moins.
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CENT CINQUANTE NEUVIEME JOUR
Finex, on démonte les pierres tombales |
Nous ne savons toujours pas si les activités opérationnelles sont de nouveau autorisées ou pas. Nous restons dans le flou le plus total quant au tir mortier prévu pour la semaine prochaine. Qui prend les paris ?
Cette après-midi, en émergeant de ma sieste et de ma chambre, je remarque que le ciel est couvert, de lourds nuages gris y roulent doucement. Il n'y a pas un souffle de vent. Tempête de sable et de pluie en préparation. Hier, il y aurait eu un tel phénomène météorologique à N'Djamena.
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CENT SOIXANTIEME JOUR
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CENT SOIXANTE ET UNIEME JOUR
Lectur de l'ordre du jour |
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