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CENT QUARANTE DEUXIEME JOUR
Armée nationale tchadienne |
Je tente ma chance au loto mais les petites figurines de laiton ne sont pas de mon côté.
Au déjeuner, ô surprise ! Du jambon fumé en entrée et du filet de canette ( enfin du magret ), cela faisait longtemps.
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CENT QUARANTE TROISIEME JOUR
Une bonne flambée pour chasser le froid de la nuit |
Nous sommes encore bloqués dans la base. Les élections présidentielles ont lieu aujourd'hui. Nous serons également bloqués demain, toujours en raison des élections présidentielles, pourtant on ne peut pas dire que l'ambiance est survolté. C'est le calme plat en ville. Nous devions sortir demain, faire une reconnaissance de terrain. Ce n'est pas annulé mais très allégé. Jean-Philippe ira seul, avec les ACM et un gendarme tchadien. Je resterai à la base. D'ailleurs, ça tombe bien, j'ai une sombre affaire à démêler.
Nous subissons quelques coupures de courant dans la matinée. Un message tombe. Deux groupes électrogènes sur trois inopérants. Le plan de délestage est mis en œuvre jusqu'à 20h00. Concrètement, seuls les bureaux essentiels sont encore alimentés en courant électriques, la prévôté en est. Le NTI 12 ( le garage ) n'en est pas. Les mécanos sont contraints au chômage technique et nous ne pouvons pas nettoyer notre P4.
Les chambres ne sont pas alimentées non plus, pas d'éclairage, pas de climatiseur, pas de connexion internet. Jusqu'à midi, il fait encore relativement bon dans les chambres, pas trop chaud. Mais la température extérieure monte implacablement et la température intérieure la suit pas loin derrière.
Je fais une petite sieste misérable dans une atmosphère surchauffée. Rien à faire d'autre que de rester coucher sur le lit à transpirer. J'ai le dos en vrac, un faux mouvement lors de l'entretien de la P4.
Je me lève finalement pour trouver un coin au frais, notre bureau en l'occurrence. Je tente de m'y connecter avec mon PC portable mais pas l'ombre d'un réseau. Je reste sur ma faim. Le courant sera rétabli dans nos chambres vers 18h00.
Lorsque je regagne ma chambre vers 20h00, il y fait aussi qu'à l'extérieur. Je m'empresse d'allumer le climatiseur et je prends ma troisième douche de la journée.
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CENT QUARANTE QUATRIEME JOUR
On taille le bout de gras |
Petite enquête judiciaire ce matin qui m'occupe pendant que Jean-Philippe part avec les ACM à Tchigchika. Il revient alors qu'il n'est même pas 10h30. Ce fut une mission expresse.
Nous raccompagnons notre gendarme tchadien à la légion n° 03 puis filons jusqu'à la préfecture pour une signature du préfet. Nous patientons plus d'une heure avant qu'il ne nous reçoive enfin. Il est presque midi. Il signe le sésame administratif en précisant qu'il ne servira peut être pas car à N'Djamena le gouvernement est en passe d'interdire toutes activités militaires françaises au moins jusqu'au 09 mai.
La nouvelle est confirmée lors de la réunion préparatoire au tir mortier prévu de jeudi à vendredi. Pas de tir, pas de tournée de province, aucune sortie en dehors de la ville, pas de parachutage, pas de tir, rien, nada, nothing, que dalle. La fin de séjour va être plaisante, coincé entre les quatre merlons de la base.
Aujourd'hui, c'est décidé, j'arrête définitivement l'eau chaude pour me doucher. Même l'eau froide est trop chaude sur le coup de midi et elle est juste à point au petit matin.
CENT QUARANTE CINQUIEME JOUR
Le Transal arrive |
Le reste de la journée se passe dans la chaleur, heureusement que nous sommes climatisés.
A 18h00, branle-bas de combat ! Un coup de feu a été tiré sur l'aéroport, près de la base. Nous allons aux renseignements. Ouf, plus peur que de mal. Un gendarme tchadien de l'aéroport a tiré un coup de fusil de chasse sur des pigeons posés au sol. Malheureusement, il a tiré trop près du hangar du transit.
J'appelle Abakar, l'adjudant-chef commandant la brigade de la gendarmerie de l'air tchadienne pour lui expliquer le problème. Je crois que son gendarme en sera pour une bonne engueulade.
Nous pouvons profiter d'un repos bien mérité.
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CENT QUARANTE SIXIEME JOUR
A partir d'aujourd'hui et pendant trois jours, nous devions effectuer un tir de mortier de 120mm, avec une ou deux nuits passées sur le terrain. L'exercice est définitivement annulé, reporté sine die, à une date ultérieure, à la Saint Glinglin. tout le monde est déçu, désappointé, désabusé, désillusionné.
Les Mirages 2000 ne seront non plus pas déserrés aujourd'hui. Il y a malgré tout une VAM.
La semaine dernière nous avons atteint les 61° au soleil et les 46° à l'ombre, malheureusement, l'ombre est rare. Les tempêtes de sable ne devraient pas tarder, si l'on en croit les tchadiens.
Soirée mange-debout, croque-monsieurs qui débordent de sauce béchamel. Bof !
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Je viens de découvrir votre blog, tout d'abord je tenais à vous féliciter pour votre constance et votre assiduite à tenir votre journal à jour. Aujourd'hui retraité des troupes de montagne, j'ai eu l'honneur d'être désigné lors de mon second séjour au TCHAD d'octobre 2005 à février 2006 COMDET à ABECHE. Je puis vous assurer que des dix OPEX qui ont bonifiées ma carrière, c'est celle dont je garde le meilleur souvenir. Il serait trop long d'en relater les raisons, mais cette vie hors du monde monde et parfois hors du temps le suffit. Je vous souhaite une fin de séjour la plus enrichissante. Amitié chasseurs. Signé LCL(R) FERRAGE