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CENT TRENTE SEPTIEME JOUR

 

Sentinelle du désert Station service en bordure de route Un village Salut les petits gars !

Sentinelle du désert
Sentinelle du désert 
Mardi, 19 avril 2011, 04h45, je me réveille tôt après avoir bien dormi. Je vais courir avec Ludo, cinq tours comme d'hab.

Nous allons en ville. Les magistrats du tribunal ont suspendu leur grève. Nous pouvons rencontrer le juge d'instruction mais l'enquête n'avance pas vraiment. Nous visitons le COMLEGION de la gendarmerie d'Abéché. Il renâcle sur une question d'adressage. Les documents sont à refaire et à resigner.

La journée sera donc studieuse voire fastidieuse.

 

CENT TRENTE HUITIEME JOUR

 

 
Mercredi, 20 avril 2011, 06h15. Nous descendons en ville très tôt faire le tour de certaines personnalités locales. Nous passons à la préfecture pour la signature des documents du COMLEGION, puis direction le commissariat de police et enfin nous voilà de retour à la gendarmerie, encore une fois. Nous restons brièvement, juste le temps de mettre à jour notre liste. Nous allons partir lorsque le commandant de compagnie adjoint nous harponne dans la cour. Il demande si nous avons des moyens d'investigations particuliers et spécialisés. Nous répondons par la négative et, confronté à notre dénuement, il nous invite à partager un thé dans son bureau. Après des palabres avec son ordonnance, on nous sert finalement des sodas dont une sorte de sirop de malt, très sucré, au goût plutôt bizarre, un peu du genre des boîtes de sirop de malt dont je me sers pour brasser ma bière. Il y manque juste un peu de levure et un peu de maturation pour en faire une bière passable.

Nous retournons en ville vers 11h30, nous avions pris rendez-vous avec le procureur de la république pour notre COMPREVOT qui devait venir aujourd'hui mais, oh surprise, la VAM a été reportée. Le Transall a été remplacé par le CASA, la moitié des passagers a été reportée sur une VAM ultérieure. Le tribunal est toujours aussi encombré. Trois prisonniers attendent devant le bureau du procureur, l'un d'eux porte des fers aux pieds, efficace mais très peu droits de l'homme. Qui a raison ? Je l'observe et je m'arrive pas à comprendre comment on lui a fixé les fers aux pieds. C'est du fer à béton épais comme le pouce et je ne vois aucun moyen de fermeture. Est-il né avec ? Finalement nous ne voyons pas le procureur, surbooké par toutes ces présentations de délinquants. Nous nous excusons de l'absence de notre COMPREVOT auprès du greffier en chef et nous recueillons néanmoins les renseignements souhaités.

Nous passons à la préfecture, les papiers ne sont toujours pas signés. Demain peut être. Le secrétaire nous donne de l'adjudant et de l'adjudant-chef à tour de bras. Il a été formé par la l'armée française en 1962. Il ne fait pas son âge l'ancien. Une constance au Tchad et dans certains régiments français, on appelle les adjudants de gendarmerie adjudants-chefs et les adjudants-chefs de gendarmerie adjudants, une histoire de couleur de grade qui sont à l'opposée de la gendarmerie départementale française, sauf pour la gendarmerie mobile. Bref, dans la gendarmerie départementale française, comme dans certains régiments français, le grade d'adjudant est or, le grade d'adjudant-chef est argent, comme le galon de la coiffure. Dans l'armée tchadienne, comme dans la plupart des régiments français, et comme dans la gendarmerie mobile française, le grade d'adjudant est argent et le grade d'adjudant-chef est or comme le galon de la coiffure. Ce qui est logique si on considère que l'or est supérieur à l'argent. Compliqué ? Allons donc. Il suffit de voir quel est la couleur du galon de coiffure. Mais si votre interlocuteur ne porte pas sa coiffure ? Eh bien vous improvisez ! Et vous donnez de l'adjudant-chef à tout le monde.

 

CENT TRENTE NEUVIEME JOUR

 

Nos collègues de N'Djamena A l'assaut de la montagne Je suis de garde au véhicule Ce que l'on voit de tout en haut

Nos collègues de N'Djamena
Nos collègues de N'Djamena 

Jeudi, 21 avril 2011, 06h00, je ne vais pas courir ce matin, je devrais mais finalement non. Je devais également participer à une marche tactique, 26 kilomètres avec escalade du mont Kilingen, mais je suis bloqué à la base pour cause de visite de notre COMPREVOT. J'irais courir demain, ou après-demain, ou plus tard pourquoi pas.

La VAM doit arriver vers 09h45. Nous allons en vitesse en ville, à la préfecture. De retour, nous apprenons que l'avion a eu des ennuis mécaniques alors qu'il s'apprêtait à décoller. Il aura au moins deux heures de retard. Nous prenons notre mal en patience. La VAM atterrit finalement à 12h45. Nous accueillons notre COMPREVOT, venu avec le CB de N'Djamena. L'officier déjeune à la table du COMDET. Jean-Philippe emmène le CB à l'ordinaire. J'ai déjà mangé. Je les attends au bureau.

Après avoir parlé un peu boulot, nous emmenons le COMPREVOT et son escorte visiter la ville et les environs. Nous faisons l'escalade d'un petit monticule rocher d'où ils peuvent découvrir la campagne alentours, bien déserte.

La VAM repart à 17h30 et c'est l'habituelle soirée mange-debout, pizza ce soir.


 

CENT QUARANTIEME JOUR

 

 
Vendredi, 22 avril 2011, 06h30, en raison des élections présidentielles du week-end, toutes activités à l'extérieur de la base sont interdites. Pas de chance, nous devions effectuer une reconnaissance de zone dans les environs de Tchigchika en vue d'un prochain exercice. Nous allons néanmoins encore une fois en ville, chez le COMLEGION. Il ne nous aura jamais autant vu que cette semaine. Pour le remercier de sa patience, nous lui offrons une mini-maglite en cadeau. Je ne sais pas si c'est l'effet cadeau mais le COMLEGION est assez affable ce matin.

Il nous accueille dans son bureau, mais pas derrière. Il est assis sur un tapis dans un coin de la pièce, pieds nus. Nous nous sommes déchaussés, comme toujours, et prenons place sur des fauteuils de jardin. Le COMLEGION nous offre des sodas bien frais. Nous les apprécions, il est déjà 11h00 et la température grimpe. J'hésite à lui serrer la main en partant, il s'est gratté les doigts de pieds durant tout notre entretien. Après la gastro des mains, à quand la gastro des pieds.

Ce soir, comme tous les quinze jours, soirée pizzas à la popote des pompiers. Il est déjà 19h00 et le feu n'est pas encore allumé. Ces pompiers là ne sont des pyromanes, plus habiles à éteindre le feu qu'à le mettre. Je me dévoue et grâce à la magie chimique de quelques pastilles d'alcool solidifié le bois s'enflamme bien vite. Le four est rapidement chaud, brûlant.

Je rejoue au pizzaïolo, aidé par l'adjudant d'unité. Il y a peu ou pas de volontaires pour mettre la main à la pâte. Peut être parce qu'elle est collante, elle manque de farine.

L'ambiance musicale est très disco, cela me rappelle mes jeunes années. Un rétroprojecteur a été installé et des clips vidéos sont projetés sur un mur. Certains se mettent à danser.

Alerte ! Un incendie a éclaté au marché, au centre ville d'Abéché. Nos trois pompiers et leur camion sont appelés à la rescousse par le gouverneur. Ils sont à peine partis qu'ils reviennent déjà. On n'a plus besoin de leur service. Contre-ordre, du maire de la ville cette fois ci ! Nos pompiers sont finalement nécessaires. Ils repartent. L'adjudant d'unité et moi tenons le bar, lui aux boissons, moi aux pizzas.

L'ambiance s'échauffe et la farine commence à voler. J'en suis vite recouvert au point d'être obligé d'aller me changer mais comme il se fait tard je vais me coucher.

 

CENT QUARANTE ET UNIEME JOUR

 

Parking à chameaux Station de taxis Embarras de la circulation Embarras de la circulation embarras de la circulation

Parking à chameaux
Parking à chameaux 
Samedi, 23 avril 2011, 05h15, la veille j'avais décidé d'aller courir mais je renonce, je traîne au lit.

Ce matin, entretien de notre véhicule P4, niveaux, mise en peinture du socle à batterie. Cela nous prend presque toute la matinée.

Les gars du détachement du génie m'invite à faire un tour avec une pelle mécanique. Impressionnant !

Il fait chaud, de plus en plus chaud, 45° à l'ombre.

Le soir, nous sommes invités à une soirée barbecue à la 1ère section PROTERRE. Il y manque un peu d'ambiance.

 

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