ungendarmeautchad
CENT VINGT SEPTIEME JOUR
L'incendie fait rage |
Ils effectuent un dernier tour dans la ville, Jean-Marc veut acheter un kilo de cacahouètes avant de rentrer. On penserait à autre chose comme souvenir.
Sur le chemin du retour, ils s'arrêtent chez Jean-Pierre pour réserver une table pour ce soir, pour un ultime repas africain même si les plats sont très européens. Nous y allons avec Julien qui se trouve un peu seul depuis le départ de son collègue.
La cour du restaurant est encombrée de véhicules. Toutes les tables sont occupées et nous devons attendre quelques minutes avant de pouvoir nous installer. Jean-Pierre est invisible, occupé derrière les fourneaux. Je choisis une pizza sicilienne, anchois et câpres. Nous sommes servis assez rapidement, le service s'améliore.
Nous sommes rentrés pour 22h00.
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CENT VINGT HUITIEME JOUR
Les soldats du feu restent des soldats |
La VAM arrive à l'heure prévue, 09h50, c'est exceptionnel. Les voyageurs sont à peine une dizaine, dont Jean-Philippe, la relève de Jean-Marc, un peu hagard de se retrouver au fond du sahel. Jean-Marc, Jean François, Jean-Philippe, y aurait-il une série ?
Nous le prenons en charge dès sa descente d'avion. Il y a peu de formalités ici. On peut même dire qu'il n'y en a aucune. Nous récupérons ses sacs et le guidons vers sa chambre. Il faut faire vite, Jean-Marc part à 12h30. Il emmène Jean-Philippe faire un tour du camp, le ramène à notre bureau pour les formalités de relève et il est déjà temps d'aller déjeuner. Je ne les suis pas car, à 12h30, je suis invité à la table du COMDET.
Je retrouve Jean-Marc et Nico au pied de l'avion. Nous échangeons quelques dernières plaisanteries, nous prenons quelques dernières photos et il est temps pour eux de s'envoler vers N'Djamena via Faya, et d'ici deux ou trois jours vers Paris, après six mois passés au Tchad.
Je rejoins la table du COMDET. Nous y sommes douze dont six sous-officiers. Le menu est le même qu'à l'ordinaire mais mieux présenté et servi à table. A la place du rosé qui a trop cuit dans des conteneurs trop chauds, nous avons droit à un excellent vin rouge de Bourgogne et un petit vin blanc d'Alsace de derrière les fagots. Ah, l'Alsace !
En quittant mon hôte, j'invite Jean-Philippe à boire un café dans ma chambre et lui glisser quelques détails utiles sur la vie de la base. La sieste est courte d'autant plus que ce soir j'accompagne mon nouveau collègue à l'ordinaire, pour ne pas le laisser dîner seul. Des fois qu'il se perdrait.
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CENT VINGT NEUVIEME JOUR
Pas facile comme métier |
Jean-Philippe passe la matinée, et la journée, à faire le tour des différents services pour émarger tout ce qu'il y a à émarger, pour percevoir tout ce qu'il y a à percevoir. Il se glisse peu à peu dans la peau d'un prévôt.
Nico me passe un coup de fil depuis N'Djaména pour un ultime au revoir. Il embarque après-demain avec Jean-Marc, si Dieu veut.
Jean-Philippe tente d'accéder à sa boîte aux lettres informatique professionnelle mais il y renonce bien vite face au débit d'internet et à la vitesse de notre ordinateur qui sont d'une lenteur, mais d'une lenteur à faire peur.
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CENT TRENTIEME JOUR
Armé jusqu'aux mains |
Mardi, 12 avril 2011, 05h15, je fais mon sport avec Ludo, cinq tours comme d'habitude. Il fait chaud ce matin. Le vent se lève pendant que nous courons. Le cinquième tour est difficile.
Nous restons à la base, Jean-Philippe se plonge dans les consignes, les directives, les notes de services, tout ce qu'il faut connaître sur la vie de la base.
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CENT TRENTE ET UNIEME JOUR
Distribution d'eau |
Ce matin, j'emprunte la P4 d'Energie et je fais découvrir la ville et ses embarras à Jean-Philippe. Je passe à la gendarmerie mais la cour déborde de civils, une grosse affaire en cours ? Je crois que les huiles seront difficiles à voir ce matin. Je fais demi-tour, nous reviendrons un autre jour.
Il fait chaud, 38° à l'ombre. Nous allons boire un coca à la Rose du Sable.
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