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CENT VINGT SEPTIEME JOUR

 

L'incendie fait rage Vite les pompiers ! En pleine action On fignole le travail

L'incendie fait rage
L'incendie fait rage 
Samedi, 09 avril 2011, je passe une partie de la matinée à surveiller les travaux que l'on réalise dans ma chambre. Les ouvriers de l'EDA réparent l'encadrement de mon climatiseur dont les planches baillaient à tous vents, laissant de larges passages aux insectes et peut être aux souris. Jean-Marc et Nico préparent leur départ. Ils courent de gauche à droite, vident leurs armoires, font leurs sacs.

Ils effectuent un dernier tour dans la ville, Jean-Marc veut acheter un kilo de cacahouètes avant de rentrer. On penserait à autre chose comme souvenir.

Sur le chemin du retour, ils s'arrêtent chez Jean-Pierre pour réserver une table pour ce soir, pour un ultime repas africain même si les plats sont très européens. Nous y allons avec Julien qui se trouve un peu seul depuis le départ de son collègue.

La cour du restaurant est encombrée de véhicules. Toutes les tables sont occupées et nous devons attendre quelques minutes avant de pouvoir nous installer. Jean-Pierre est invisible, occupé derrière les fourneaux. Je choisis une pizza sicilienne, anchois et câpres. Nous sommes servis assez rapidement, le service s'améliore.

Nous sommes rentrés pour 22h00.

 

CENT VINGT HUITIEME JOUR

 

Les soldats du feu restent des soldats On installe le campement Le campement est monté On dort tout collé Un repas bien mérité

Les soldats du feu restent des soldats
Les soldats du feu restent des soldats 
Dimanche, 10 avril 2011, 06h30, plein de bonnes résolutions, je m'étais couché la veille en réglant mon réveil pour 05h30, pour faire un peu de sport. Mais je me trouve trop bien dans mon lit et je renonce au dernier moment à courir après quelques tourbillons de sable.

La VAM arrive à l'heure prévue, 09h50, c'est exceptionnel. Les voyageurs sont à peine une dizaine, dont Jean-Philippe, la relève de Jean-Marc, un peu hagard de se retrouver au fond du sahel. Jean-Marc, Jean François, Jean-Philippe, y aurait-il une série ?

Nous le prenons en charge dès sa descente d'avion. Il y a peu de formalités ici. On peut même dire qu'il n'y en a aucune. Nous récupérons ses sacs et le guidons vers sa chambre. Il faut faire vite, Jean-Marc part à 12h30. Il emmène Jean-Philippe faire un tour du camp, le ramène à notre bureau pour les formalités de relève et il est déjà temps d'aller déjeuner. Je ne les suis pas car, à 12h30, je suis invité à la table du COMDET.

Je retrouve Jean-Marc et Nico au pied de l'avion. Nous échangeons quelques dernières plaisanteries, nous prenons quelques dernières photos et il est temps pour eux de s'envoler vers N'Djamena via Faya, et d'ici deux ou trois jours vers Paris, après six mois passés au Tchad.

Je rejoins la table du COMDET. Nous y sommes douze dont six sous-officiers. Le menu est le même qu'à l'ordinaire mais mieux présenté et servi à table. A la place du rosé qui a trop cuit dans des conteneurs trop chauds, nous avons droit à un excellent vin rouge de Bourgogne et un petit vin blanc d'Alsace de derrière les fagots. Ah, l'Alsace !

En quittant mon hôte, j'invite Jean-Philippe à boire un café dans ma chambre et lui glisser quelques détails utiles sur la vie de la base. La sieste est courte d'autant plus que ce soir j'accompagne mon nouveau collègue à l'ordinaire, pour ne pas le laisser dîner seul. Des fois qu'il se perdrait.

 

CENT VINGT NEUVIEME JOUR

 

Pas facile comme métier Seul face à l'immensité du monde Si on mangeait Encore une tranche siouplé

Pas facile comme métier
Pas facile comme métier 
Lundi, 11 avril 2011, 05h15, il faut se lever tôt pour assister à la cérémonie des couleurs. Elle se déroule normalement à 06h00, mais tout le monde est déjà en place pour 05h45. Bref, à 05h55, tout est déjà fini.

Jean-Philippe passe la matinée, et la journée, à faire le tour des différents services pour émarger tout ce qu'il y a à émarger, pour percevoir tout ce qu'il y a à percevoir. Il se glisse peu à peu dans la peau d'un prévôt.

Nico me passe un coup de fil depuis N'Djaména pour un ultime au revoir. Il embarque après-demain avec Jean-Marc, si Dieu veut.

Jean-Philippe tente d'accéder à sa boîte aux lettres informatique professionnelle mais il y renonce bien vite face au débit d'internet et à la vitesse de notre ordinateur qui sont d'une lenteur, mais d'une lenteur à faire peur.

 

CENT TRENTIEME JOUR

 

Armé jusqu'aux mains Un coup de pelle ou un coup de main Au feu les pompiers Reconversion dans la DDE

Armé jusqu'aux mains
Armé jusqu'aux mains 

Mardi, 12 avril 2011, 05h15, je fais mon sport avec Ludo, cinq tours comme d'habitude. Il fait chaud ce matin. Le vent se lève pendant que nous courons. Le cinquième tour est difficile.

Nous restons à la base, Jean-Philippe se plonge dans les consignes, les directives, les notes de services, tout ce qu'il faut connaître sur la vie de la base.

 

CENT TRENTE ET UNIEME JOUR

 

Distribution d'eau Notre naïade Les hommes ont soif Les bêtes ont soif aussi Un cowboy

Distribution d'eau
Distribution d'eau 
Mercredi, 13 avril 2011, 05h00, je suis réveillé tôt. Je mets à jour mon blog et je classe mes photos avant d'aller au petit déjeuner.

Ce matin, j'emprunte la P4 d'Energie et je fais découvrir la ville et ses embarras à Jean-Philippe. Je passe à la gendarmerie mais la cour déborde de civils, une grosse affaire en cours ? Je crois que les huiles seront difficiles à voir ce matin. Je fais demi-tour, nous reviendrons un autre jour.

Il fait chaud, 38° à l'ombre. Nous allons boire un coca à la Rose du Sable.

 

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