ungendarmeautchad
CENT SEPTIEME JOUR
C'est pas du bidon les transports tchadiens |
A 10h00, nous allons en ville, avec Nadia, visiter le marché. Nico s'attarde dans sa chambre, il vient à peine de se lever. Nous l'escortons au milieu des allées étroites et sombres du souk. Elle s'attarde sur les chiffons et autres fanfreluches pour arrêter son choix sur deux châles. Ah, les femmes !
Nous rentrons pour le déjeuner. Le jambon fumé est toujours au rendez-vous mais la cannette a déserté au profit d'une entrecôte sauce morilles. Le changement de responsable du site aurait-il eu un effet bénéfique sur les repas ? A confirmer.
Je fais une petite sieste et je finis l'après-midi devant la télé. Je saute le dîner. Il n'y a pas grand chose sur la télé. Je m'endors à 21h30, décidé à faire une bonne nuit.
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CENT HUITIEME JOUR
L'hiver sera rude. |
Pour la cérémonie des couleurs, nous ne sommes pas nombreux. On se sentirait presque seuls autour de la place du rapport. Pour une fois la Marseillaise n'est pas trop mal chantée. les canards discordants seraient-ils partis ?
François est parti au tir avec une section de la Proterre. Il revient vers midi, un peu sec.
Je prends une douche avant la sieste, avec de l'eau froide qui est à cette heure là du jour délicieusement tiède. Mais aujourd'hui, l'eau froide qui coule du pommeau est chaude, au point que j'y mélangerais bien un peu d'eau froide, réellement froide. Dès 09h00, l'eau qui coule des canalisations est déjà chaude, chauffée par le soleil qui tape sur les tuyaux et par la chaleur du sol. Est-ce un signe des grosses chaleurs qui s'annoncent ?
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CENT NEUVIEME JOUR
Livraison en cours |
François et Nico partent escorter deux ingénieurs du CEA qui effectuent divers relevés géologiques dans la région. Ils sont partis pour la journée. Je les plaints, il commence déjà à faire chaud, très chaud.
Au grand rapport, nous apprenons que la vam du lendemain est reportée, ce n'est pas dit mais certainement pour les éternels et sempiternels problèmes mécaniques. Bizarre, nous ne sommes même pas surpris. Plus rien ne nous surprend de INCH ALLAH AIR LINE ( l'armée de l'air française ). Ce qui nous rassure malgré tout c'est que nous avons un sous-marin nucléaire lanceur d'engins tapi au fond de l'océan, prêt à nous soutenir de son feu nucléaire en cas d'attaque.
Le menu s'arrange doucement, steak au poivre vert au déjeuner. La viande est rose, juteuse, tendre sous la dent. Je reprends plaisir à fréquenter l'ordinaire, qui en sort justement, de l'ordinaire.
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CENT DIXIEME JOUR
En pleine tempête de sable |
Il fait ses cinq tours de base, je prolonge jusqu'à huit.
Nous allons faire un tour en ville. Visite du commandant de légion de gendarmerie, il est absent, nous sommes reçus par son adjoint, en train de prendre le soleil sur le perron de son bureau, allongé sur un siège de jardin. Il porte un révolver dans un holster sous son aisselle, certainement un .38 Spécial, puisqu'il nous demande de lui fournir des munitions de ce calibre. Je m'excuse de ne pas pouvoir le satisfaire.
Nous passons au tribunal. Le juge vient de partir. Nous repasserons.
Je promène François d'épicerie en épicerie, à la recherche de sirop de menthe, produit d'une extrême rareté dans le pays. Je crois qu'au Tchad, il faut se contenter de ce que l'on n'a pas.
Au déjeuner, calamars à l'armoricaine avec riz au curry. Relevé d'un peu de piment local, le plat est excellent. Il reste encore à faire des progrès sur les entrées. Quant aux desserts, les fruits mériteraient d'être plus mûrs, je préfère éviter les pâtisseries.
Ce soir, nous commandons des pizzas à livrer à domicile, au bureau plutôt, ou au travail. Nous en commandons deux, bolognèse et regina, au SANTANA. Commande à 17h00, livraison demandée à 18h30, Jean-Pierre est pile à l'heure. 15 000 CFA plus 1 500 de frais de transport à moto, sur une distance d'environ 500 mètres. Les boîtes en carton sont bizarrement les mêmes qu'en France. La pâte est bien cuite, la garniture est plus que correcte pour un petit pays comme Abéché.
J'attends 21h15 pour voir si les programmes télé sont à mon goût. Bof, je préfère me coucher. Je m'endors rapidement pour me réveiller à 23h00, vous parlez d'une nuit. J'essaye de retrouver les bras de Morphée lorsque j'entends un petit grattement, qui se répète. J'allume la lumière et je découvre, encore, un petit rat tapi contre l'un des murs de la chambre. J'ouvre la porte de la pièce pour lui laisser un échappatoire et je le poursuis à coup de balai. Je le perds de vue, je pense qu'il a dù s'enfuir de la chambre. Je regarde partout, sous les meubles, je déplace mon frigo. Je ne le retrouve pas. Le rongeur a pris la poudre d'escampette ou il est bien caché.
Dans le doute, je veille jusqu'à 01h00 en regardant la télé, A SERIOUS MAN des frères COHEN. Bizarre comme film. Nous sommes loin de l'humour décalé du duo. Un ode au judaïsme américain de leur enfance dans les mornes plaines du Middle West américain.
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CENT ONZIEME JOUR
Qui a fait la dernière révision ? |
La VAM arrive à l'heure et débarque mon Jean-Marc. Son séjour à N'Djaména ne lui a pas fait que du bien. Il a l'air fatigué, pas très bien dans son assiette, un peu malade. Il est content de rentrer.
Soirée mange-debout, hamburger-frites. L'hamburger est toujours aussi énorme mais la garniture laisse à désirer. Je ne suis même pas sûr qu'il y avait une tranche de fromage à l'intérieur.
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