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SOIXANTIEME JOUR

 

Soirée en popote On continue chez les chinoises L'ambiance est au rendez-vous

Soirée en popote
Soirée en popote 
Mardi, 01er février 2011, deux mois que je suis sur le théâtre, encore quatre à faire. Pour l'instant, tout c'est bien passé, je ne me suis pas trop ennuyé, je n'ai pas le mal du pays. Espérons que cela durera.

Grand rapport avec les nouveaux chefs de service. Entre les arrivants et ceux qui sont encore restés, il y a trop de monde, la salle OPS se trouve trop petite. Je laisse Jean-Marc pendant que je retourne à la brigade pour les écritures de fin de mois.

Nous allons en ville, rencontrer le juge d'instruction. La façade du palais de justice est agréablement déserte. Nous y entrons sans peine mais le bureau du magistrat est fermé. Un tchadien nous explique qu'il doit certainement être à l'audience. Nous quittons les lieux dépités et rendons une petite visite à nos homologues tchadiens. Entre la prison et le tribunal, nous croisons un convoi de prisonniers. Ils sont six, en double colonne, pas un est attaché ou entravé. Un gardien de prison les suit, la matraque à la main, un formidable revolver nickelé sous l'aisselle. Je crois que pas un n'essayera de s'enfuir.

Le COMLEGION n'est pas là, François, son secrétaire, nous accueille à l'extérieur du bâtiment, assis à l'ombre avec ses collègues. Les nids de poule dans la cour ont été comblés par une généreuse couche de sable où nous manquons de nous enliser en repartant.

 

SOIXANTE ET UNIEME JOUR

 

La garde nationale nomade tchadienne, les officiers La troupe Au pas cadencé

La garde nationale nomade tchadienne, les officiers
La garde nationale nomade tchadienne, les officiers 
Mercredi, 02 février 2011, 05h30, j'ai passé une bonne nuit mais je suis un peu dans le « gaz » en me levant. C'est promis, demain je fais un réveil naturel, sans sonnerie. Aujourd'hui, avec Jean-Marc, je repars pour un footing autour de la piste de l'aéroport. Nous partons avec un rythme assez rapide que nous conservons tant que nous avons le vent dans le dos. Nous faisons le parcours en 34 minutes, le même temps que lundi.

Nous prenons le thé avant de partir en ville pour rencontrer le juge d'instruction. Je me plonge dans le guide du Tchad du Petit Futé. Je crois lire un livre de science-fiction. Tout y est beau, joli, gentillet, totalement édulcoré, une carte postale.

Avec le magistrat, nous devons absolument régler cette histoire de témoins à entendre à 200 kilomètres d'ici. Le juge français serait d'accord pour un transport en hélicoptère mais encore faut-il localiser ces nomades qui, par définition, n'ont pas de domiciles fixes ni même de téléphones. Nous verrons bien, inch allah, comme on dit dans le pays.

 

SOIXANTE DEUXIEME JOUR

 

Le DIS défile à son tour Un peu de douceur fémine Ca a l'air bien martial tout ça

Le DIS défile à son tour
Le DIS défile à son tour 
Jeudi, 03 février 2011, 06h00, j'ai tenté un réveil naturel mais je me tourne et me retourne dans mon lit bien avant d'entendre le clairon des couleurs. Je me lève lentement, très lentement.

Ce matin, encore un peu de colisage, juste trois caisses, celles des derniers partants. Cela sent vraiment la fin, l'ultime fin du mandat. Nous en avons vite fini.

Nous passons le reste de la matinée à nettoyer les abords de notre local de travail.

Au dîner, le détachement reprend le rythme d'avant relève avec la traditionnelle soirée « mange-debout ». Pizza au menu, de généreuses portions, bonnes mais qui manquaient un peu de goût. La projection des clips a repris mais avec des morceaux plus softs, plus tout public en matière de goût.

 

SOIXANTE TROISIEME JOUR

 

La police nationale s'avance Allons, du nerf La troupe est pas mal non  plus Ils sont beaux les officiers

La police nationale s'avance
La police nationale s'avance 
Vendredi, 04 février 2011, 04h00, j'ai mal dormi, me retournant sans cesse dans mon lit. Est-ce à cause de la clim ? J'arrive à me rendormir pour être réveillé par mon téléphone à 05h30. Je resterais bien encore couché mais je dois faire du sport avec Jean-Marc.

Nous nous élançons à 06h00, autour de la base. Jean-Marc fait du fractionné pendant trois tours. Pour ma part, je maintiens le rythme de ma course pendant trois tours que je prolonge jusqu'à six.

Cette nuit, la section de renfort de la PROTERRE a participé à un poser d'assaut à AM TIMAN. Le Transal repart cette après-midi pour être de retour demain matin pour le départ des derniers relevés.

Ce soir, barbecue chez Mario, dans un service de soutien. Nous sommes une quinzaine, les ultimes partants, quelques nouveaux arrivants et Jean-Marc et moi. L'ambiance est joyeuse, très festive. Certains partent à la « baille », involontairement, dans la réserve d'eau. Je me prépare au pire, je vide mes poches des objets sensibles, craignant l'eau. Heureusement, j'échappe au baptême. Mais je perds mon bonnet de police, échangé contre un calot de l'armée de l'air. Faudra que j'en fasse venir un autre de France.

 

SOIXANTE QUATRIEME JOUR

 

La police municipale Les douaniers Les démineurs

La police municipale
La police municipale 
Samedi, 05 février 2011, 06h45, j'ouvre un œil fatigué, très fatigué par les libations de la veille. Je m'habille en vitesse pour emmener mon linge chez les lavandiers. Je cherche mon bonnet de police que je ne retrouve pas, jusqu'à ce que je me souvienne de l'échange de la veille. Je me rabats sur mon chapeau de brousse, très pratique, très protecteur, très couvrant, un peu comme une énorme feuille de chou sur la tête.

cette après-midi, la sieste est courte. Un Transal est revenu ce matin, il repart à 15h30 avec les derniers relevés, Mario, Michel, Renaud...On dit toujours que ce sont les meilleurs qui s'en vont les premiers. Il est vrai qu'ils savaient mettre de l'ambiance.

J'attends 18h00 avec impatience pour regarder France-Ecosse de rugby à la télé, malheureusement la chaîne en question, qui retransmet le match en direct au pays, ne le fait pas en Afrique. Une histoire de droits de rediffusion. C'est une honte. De qui se moque-t-on ?

 

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